L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal (le Neuro) dirigera un partenariat en science ouverte en vue de la mise au point de médicaments de précision indiqués dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la maladie de Parkinson (MP).  

Une subvention du Fonds d’accélération des collaborations en santé (FACS) du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation du Québec, d’une valeur maximale de 2 millions de dollars, financera un partenariat public-privé unique en son genre conclu entre le Neuro, Takeda Pharmaceuticals et le Consortium de génomique structurale (le Consortium). Takeda, le Consortium et philanthrope J. Sebastian van Berkom doubleront les deniers publics par une somme de 2 M$.

NeuroOme se démarquera par son approche multiomique fondée sur plusieurs ensembles de données génétiques en vue d’affiner le criblage de cibles thérapeutiques prometteuses.

La SLA et la MP sont des maladies très complexes, et les patients qui en sont atteints peuvent présenter des caractéristiques pathologiques, cliniques et génétiques très différentes. D’où la grande difficulté de mettre au point des médicaments ciblant ces maladies. La médecine de précision a pour objet de favoriser une meilleure connaissance des caractéristiques de chaque patient, dont on tiendra compte pour répartir ces derniers en groupes mieux ciblés afin de concevoir des traitements et des essais cliniques adaptés à leur situation et assortis à un taux de réussite plus élevé.

NeuroOme réunira des spécialistes en cellules souches, en criblage de médicaments, en génomique, en transcriptomique, en protéomique, en bio-informatique et en neuroinformatique afin de générer des données multiomiques. Ce partenariat sera intégré à la Plateforme ouverte pour la découverte de médicaments du Neuro, qui crée des cellules souches pluripotentes induites (CSPI) destinées au criblage de composés qui pourraient constituer le fondement de traitements médicamenteux efficaces. Les données multiomiques serviront à bonifier les cribles.

Dans l’esprit de l’initiative de science ouverte du Neuro, on accordera à la communauté scientifique l’accès à l’ensemble des données, des lignées cellulaires et des réactifs résultant du projet afin de favoriser de nouveaux partenariats et d’accélérer le processus de découverte. De l’information clinique et des échantillons biologiques seront recueillis par la Biobanque du Neuro (C-BIGr), tandis que le Neuropôle, une plateforme de données neuroinformatiques ouvertes mise en œuvre à l’échelle de l’Université, colligera les ensembles de données provenant de différentes disciplines.

« NeuroOme est un pas important vers la mise au point de traitements de précision à l’intention de patients atteints de SLA et de MP », souligne le Dr Guy Rouleau, directeur du Neuro et chercheur principal de NeuroOme. « Le degré de complexité de ces maladies exige, pour bien les traiter, d’étudier chaque patient à fond – ce qui est au cœur de ce projet. Le partenariat fournira aux chercheurs de nouvelles données pour améliorer les essais cliniques dans l’intérêt des patients. Grâce à notre politique de science ouverte, le partage des données multiplie les chances de réaliser une percée. »